1er Dimanche de l'Avent A
Dimanche 1er décembre 2019
Entrer dans le temps de l'Avent, c'est entrer dans un temps d'attente et de préparation. Mais attendre, se préparer, cela se dit d'un événement futur dont on a déjà une certaine connaissance, dont on sait qu'il se produira. Si cet événement est désiré, on peut même dire qu'il devient objet d'espérance. Espérer, en effet, c'est anticiper par le désir la possession de quelque chose qui réjouit. C'est répondre à une promesse. Ce temps d'attente et de préparation que nous inaugurons aujourd'hui est donc lié à une promesse. A une promesse d'ailleurs complexe. Car si je vous pose la question : qu'attendons-nous pendant l'Avent, que préparons-nous ? Vous me répondrez certainement : Noël. Oui, mais Noël, c'est un événement du passé. On n'attend pas un événement déjà réalisé. Alors, à quoi nous préparons-nous ? Quelle est la promesse qui motive notre attente ?
1er Dimanche de l'Avent
Dimanche 1er décembre 2019, messe de 9h30
Le nouveau cycle liturgique s'ouvre par une scène apocalyptique que ponctue un appel à la conversion et à la vigilance relayé par l'épître : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront dans l'angoisse, inquiètes du fracas de la mer et des flots ; des hommes défailliront de frayeur, dans l'attente de ce qui menace le monde habité, car les puissances des cieux seront ébranlées ». On a l'impression de voir se dérouler le teaser d'un de ces films qui a l'approche des fêtes fait l'affiche d’un grand cinéma. C'est en effet avec ces images impressionnantes que le courant apocalyptique, dans le judaïsme, entendait illustrer la manifestation de la puissance du Seigneur lorsque le temps des nations et de leur impunité parviendrait à son terme. Les chrétiens ont repris ce genre littéraire pour signifier l'ébranlement cosmique qui caractérisera cette fois la venue en gloire de Celui qui était déjà venu, discrètement, dans l'humilité d'une chair promise à la mort, et la mort de la croix.
34e DIMANCHE ORDINAIRE C
Dimanche 24 novembre 2019, 11h
C'est le pape Pie XI qui a institué cette fête du Christ-Roi. Qu'est-ce qu'un roi ? La première lecture en esquisse le portrait pour Israël. C'est un chef de guerre qui « dirige les mouvements des armées ». Un chef choisi par Dieu pour devenir en son nom le pasteur de son peuple. Le roi est le lieutenant de Dieu. Le signe sacré de sa royauté, le sceau de sa légitimité, c'est l'onction qu'il a reçue et qui en fait un « christ ».
24e DIMANCHE APRES LA PENTECÔTE
Dimanche 24 novembre 2019, messe de 9h30
Comme chaque année la fin du cycle liturgique, avec ce 24e dimanche après la Pentecôte, oriente notre regard vers le terme de l’histoire, la venue en gloire du Seigneur, avant que nous contemplions, avec le temps de l’Avent, sa venue humble et discrète en notre monde. Ce terme de l’histoire nous est présenté par les évangiles synoptiques dans les formes propres au langage apocalyptique, le Christ s’appropriant la figure du « Fils de l’homme » dépeint par le prophète Daniel.
33e DIMANCHE ORDINAIRE C
Dimanche 17 novembre 2019, 11h
Encore aujourd’hui, Jérusalem demeure au cœur de l'actualité internationale. Et avec elle, l'esplanade des mosquées, pomme de discorde entre les civilisations. Esplanade qui n'est autre que celle de ce Temple dont nous parle l'évangile de ce jour. On comprend alors, avec deux mille ans de décalage, la force provocatrice des propos de Jésus que nous rapporte l’évangile de S. Luc. Le Temple, avec son esplanade, c'est tout à la fois Notre-Dame, la Tour Eiffel, Versailles et le Louvre réunis.
S. MARTIN
Lundi 11 novembre 2019, 9h30
En ce 100e anniversaire de l'armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale, alors que nous prions pour tous ceux qui sont tombés pour défendre leurs patries charnelles, nous célébrons à bon droit celui qui fut l'un des pères de l'Europe chrétienne, S. Martin, le grand évangélisateur des Gaules. Né aux confins de l'actuelle Hongrie, ce saint aux multiples facettes a en effet profondément marqué nos pays européens à l’aube de leur grandeur.
32e DIMANCHE ORDINAIRE C
Dimanche 10 novembre 2019, 11h
Mes amis, ceci vaut aussi pour nous : nous sommes tous des morts en sursis !
31e DIMANCHE ORDINAIRE C
Dimanche 3 novembre 2019
21e DIMANCHE APRES LA PENTECÔTE
Dimanche 3 novembre 2019, messe de 9h30
A la question de Pierre sur la mesure du pardon, qui ne figure pas dans notre péricope évangélique, Jésus répond par la parabole que nous venons d'entendre. Une parabole dont la pointe éclaire ce fameux « 70 fois 7 fois » qui ne peut manquer de désarçonner quiconque est épris de justice. Cherchons donc à comprendre ce texte difficile, difficile surtout à mettre en pratique. La pointe de la parabole est celle-ci : « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur ». Autrement dit : « Pardonne et tu seras pardonné ». Ce qui ne peut manquer de nous surprendre un peu, tellement nous sommes habitués à nous entendre dire qu’en matière religieuse, il faut agir de manière désintéressée. Pardonner pour être pardonné à son tour, cela ne serait-il pas digne d’un mercenaire, cela ne relèverait-il pas d’un calcul intéressé ?
TOUSSAINT
1er novembre 2019
La fête de la Toussaint oriente notre regard et notre prière vers la gloire de « tant d’hommes et de femmes parvenus à la sainteté à cause du royaume des cieux » comme le dit la préface qui leur est consacrée. La sainteté des membres les plus éminents appelle la sainteté de tous les baptisés. « Imitez-moi, frères, comme moi-même j'imite le Christ » s'écrie S. Paul. La Toussaint dévoile le sort final de tous ceux qui sont encore en chemin vers leur accomplissement final en Jésus-Christ.
S. DENIS ET SES COMPAGNONS
Dimanche 13 octobre 2019, 9h30
En ce jour où l’Église canonise à Rome le grand théologien anglais John Henry Newman, nous célébrons aujourd’hui à Paris le dies natalis de notre 1er évêque, Denis, à qui est consacrée dans notre église la chapelle du transept côté évangile, avec une toile majestueuse de Vien. Nous le voyons prêcher, mais aussi subir le martyre. Son nom lui a d'ailleurs valu d'être confondu, attraction onomastique aidant, avec Denis l'Aréopagite, disciple de S. Paul au 1er siècle, en qui on a vu aussi Denis le Mystique, moine théologien du 6e siècle : un vitrail de la chapelle du S. Sacrement, juste derrière, nous le rappelle. Il semblerait plus simplement que cet évêque missionnaire ait vécu au 3e siècle et soit effectivement venu de Grèce, ce qui correspond bien à ce que nous savons de la première évangélisation de la Gaule, accomplie par des chrétiens venus d'Orient. Si aucun texte antique donne de détails sur l'évêque Denis et sur la première communauté chrétienne de Paris, installée sur l'île de la Cité, le patronyme des clercs que nous honorons aujourd'hui atteste l'origine étrangère de ces missionnaires de l'Evangile : à Dionusios, nom typiquement grec, s'ajoutent ceux du diacre Eleutheros, lui aussi grec, Liber en latin, libre ou affranchi en français, et du prêtre Rusticus, nom lui typiquement latin.
Dimanche 29 septembre 2019
Dimanche 22 septembre 2019
15e DIMANCHE APRES LA PENTECOTE
Dimanche 22 septembre 2019
La célébration des obsèques nous rappelle souvent la fragilité de l'espérance de nos contemporains face à l'inéluctabilité de la mort, la survie qu'ils envisagent étant parfois celle d'un principe plus ou moins immatériel allant demeurer on ne sait trop où – l'hadès des Grecs, les inferni des Romains ou le shéol des Juifs – ou bien le cycle des réincarnations, de lointaine ascendance indo-européenne. Mais l'idée que l'âme puisse se réapproprier de la matière pour en refaire son corps, cela leur paraît incroyable. Serait-ce que les représentations picturales qui ont illustré ce mystère central de notre foi auraient choqué par leur réalisme un peu naïf, les squelettes et les transis du Moyen Âge s'extrayant de leurs tombeaux et voyant leurs chairs repousser avant d'accéder au ciel ?
Dimanche 15 septembre 2019
14e DIMANCHE APRES LA PENTECÔTE
Dimanche 15 septembre 2019
L'évangile et l'épître de ce dimanche se complètent admirablement. Ils nous rappellent, au moment d'entamer une nouvelle année certainement pleine de tracas, que nous sommes engagés dans un combat spirituel qui nous dépasse et dont notre âme est en quelque sorte le champ de bataille. Combat qui nous dépasse, mais combat dans lequel nous avons notre rôle à jouer sur le théâtre du monde par l'engagement de notre liberté. Nous avons à choisir notre camp. Se mettre au service du bon Maître, c'est faire l'expérience du bonheur, enseigne S. Paul aux Galates, même si cela va au début – et parfois aussi après, hélas – contre nos appétits immédiats. Autrement dit, c'est s'entraîner à vivre de la vertu d'espérance. Car espérer, c’est livrer un combat contre le vieil homme en nous, contre ce qui nous empêche de grandir vers l’unité intérieure à laquelle Dieu nous appelle. Espérer, c’est lutter contre ce qui nous déconstruit.
Dimanche 8 septembre 2019
Dimanche 1er septembre 2019
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